Ancien français 古法语介绍(法汉对照)

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2012-07-03 02:28
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Ancien français

La notion d’ancien français regroupe l'ensemble des langues romanes de la famille des langues d'oïl parlées approximativement dans la moitié nord du territoire français actuel, depuis le IXe siècle jusqu'au XIVe siècle environ.
古法语的概念包括奥依语系的罗曼语族的集合。通行于约10到14世纪,现今法国北部的半数地区。
 
Origines et descendance
法语使用者所认可的观点
 
Il provient du roman, forme de latin vulgaire présente dans toute la Romania. Il est suivi, historiquement, par le moyen français. Ces distinctions temporelles de l'état de la langue ont cependant été définies de façon relativement arbitraire et récente par les linguistes. Du point de vue des locuteurs, l'évolution était peu ou pas ressentie, car le latin a d'abord évolué vers le français de façon continue et progressive, sans qu'une coupure soit perçue entre différents stades de cette évolution.
L'ancien français est l'ancêtre du français parlé aujourd'hui. L'apparition d'une langue unique sur le territoire français est cependant très tardive et l'on doit à plusieurs langues d'oïl anciennes ce qui constitue la langue actuelle.
Par exemple, on estime qu'à la veille de la Révolution française, les trois quarts de la population française parlaient un dialecte ou une autre langue.
不同于法语使用者普遍接受的观点以及被流行电影,例如探访者,庸俗化,我们在那种情况下听到的并不是古法语。那些通常被认为,讲话者能够在任何情况下都可以明白的主要是古典法语甚至现代法语,通常以较古老的方式拼写。
然而,古法语并不能被一个未经专门学习的法语使用者所理解。如,这个句子:Sçavoir faisons, à tous presens et advenir, que pour aucunement pourveoir au bien de nostre justice, abbreviation des proces, et soulaigement de noz subiectz, avons, par edict perpetuel et irrevocable, statué et ordonné, statuons et ordonnons les choses qui s'ensuyvent (节选自Villers-Cotterêts的法令,弗朗索瓦一世 1539年)
 
完全不是古法语,而是前古典法语或者十六世纪的中世纪法语。相反,下面这首来自罗兰之歌诗文正是古法语:
En ceste tere ad asez osteiet / En France, ad Ais, s'en deit ben repairer / Vos le sivrez a la feste seint Michel / Si recevrez la lei de chrestiens / Serez ses hom par honur e par ben
 
 
古法语时期

公元九至十四世纪间所讲的古法语有某些重要的构词特色,使之与先前的古典及通俗拉丁文不同,又使之与最后成为今日标准法语的语言迥异。这些特色中,主要使双格位系统的出现。这两种格位指的是阳性名词和形容词所呈现的主格(主词)和斜格(受词),是由拉丁文的六种格位发展而来(现代法语是单格位形式)。古法语主格(拉丁文主格和呼格的合并)与斜格(拉丁文所有格、间接受格、直接受格和夺格的合并)之差异,主要在字尾有无词形变化词尾-s,这个s在古法语由明显地发出音来。
拉丁文murus产生古法文murs,而muri、murum、muro则合并为mur.就复数形态而言,muri成为mur,而muros、muris则合并为murs.主格单数与斜格复数及主格复数与斜格单数是由定冠词或某些类似的修饰语(指示词或所有格形容词)来区分的。结果,li murs意思是"墙"(主词);le mur"墙"(动词或介词的受词);li mur"墙(复数)"(主词);以及les
murs"墙(复数)"(受词)。这种主、受词间形式的不同,赋予古法语词序上的自由,这是现代法语所没有的。

 随着这种构词上相对的固定而来的是音韵上加强变化,这种变化在整个古法语时期一直快速进行。拉丁文开放音节的非固定读重音母音大多会经过一种双元音化的加强变化(拉丁文的me变成mei、moi,最先念moy(重音在o上),后来念moe(重音在o上)、moe(重音在e上)、mwe(重音在e上),最后念mwa(重音在a上)。拉丁文的非重音节母音,除非在第一音节,否则会变弱,通常还会完全消失掉(videt变成veit,稍后又变成voit;五个音节的monasterium缩减为两个音节的mostier)。两元音间的破裂辅音也同样容易转弱,甚至完全消失(通俗拉丁语potere,现在仍完整保留于意大利语中,变成podier、poeir、pooir,然后又在两个连接的母音间插入v,变成pouroir;拉丁文的portata, 就变成portede,portee)。拉丁文的软腭音在某些情况下,比其他它罗曼语系更容易腭化(caballum变成cheval;比较西班牙文caballo,意大利文cavallo)。
古法文改变其动词结构的程度大致和其它同样源于拉丁文的语言差不多,然而,法语剧烈的语音改变,却给人以改变程度较剧的第一印象(比较拉丁语的amare和意大利语的amare、西班牙语的amar与法语的aimer;拉丁语的recipere、意大利语ricevere、西班牙语recibir与法语recevoir)。
法文也创造了一系列的新指示形容-代名词,将ecce或hic与ille和iste结合,产生中世纪的icil、icist,其斜格成为现代法文的指示代名词celui、celle、ceux、celles,与指示形容词ce、cet、cette、ces.另外也创作了两系列的所有格;其一源自拉丁文的meum、tuum等,最后变成所有格代名词le
mien、le tien;另一组源自通俗拉丁文的mum、tum,结果产生所有格形容词mon、ton.

古法语的拼字起初能相当正确地反映出当时发音,然而后来发音逐渐改变,而拼字却保留原样,因此现已不能正确地反映发音,这和发生在英语的情形是平行的。
  附文  
 
Importance de l'ancien français dans l'histoire linguistique
Langue de culture et de littérature, il est très bien attesté et l'on peut constituer son histoire avec une grande précision (tant lexicalement, morphologiquement, phonétiquement que syntaxiquement). La série d'évolutions phonétiques ayant conduit de cette langue ancienne à la langue contemporaine est connue avec suffisamment de détails pour qu'une chaîne phonétique partant du latin et arrivant au français puisse être fournie siècle par siècle. L'étude du français et de son histoire ne peut se passer de la connaissance de l'ancien français. Du reste, cette matière (ainsi que son aspect phonétique historique) est obligatoire au CAPES de lettres modernes, à l’agrégation de lettres classiques et de grammaire, concours que l’on passe en France pour enseigner la langue et la littérature françaises.
 
Évolutions et état de la langue
 
 
Au sujet des mutations de la langue antérieures à l'époque de l'ancien français, voir en particulier l'article Langues romanes.
 
Phonologie
 
 
On a utilisé ici pour décrire les caractéristiques phonologiques des mots le système de Bourciez, ou alphabet des romanistes, couramment utilisé dans les descriptions phonologiques de l'évolution du français. Consulter Alphabet de Bourciez pour une description de ce système et un tableau de correspondances avec l'API.
 
Système vocalique
 
 
Le latin classique utilisait dix phonèmes vocaliques différents, distribués en cinq voyelles brèves (notées ă, ĕ, ĭ, ŏ et ŭ) et leurs cinq équivalents longs (ā, ē, ī, ō et ū). En effet, en latin, la longueur du son est phonologique, c'est-à-dire pertinente : deux mots peuvent ainsi avoir comme seule différence la longueur d'une de leurs voyelles (vĕnit « il vient » est différent de vēnit « il vint » ; pŏpulum « peuple » est différent de pōpulum « peuplier »).
L'un des changements majeurs intervenus dans l'évolution du latin vers le français est la disparition progressive des oppositions de longueur au profit de distinctions de timbre. L'accent de hauteur a petit à petit laissé place à un accent tonique, qui a eu pour effet de modifier légèrement l'aperture des voyelles : la prononciation des voyelles brèves est légèrement plus ouverte que celle des voyelles longues. En conséquence, le timbre des voyelles est modifié et l'opposition de timbre entre deux voyelles devient le critère de différenciation (on distingue fermé dans pied de ę ouvert dans lait, dans maux de ǫ dans mort). Ce bouleversement vocalique est survenu aux cours des IIe, IIIe et IVe siècle, dans la phase primitive de l'évolution du français, encore fort proche du latin vulgaire. La plupart des évolutions sont dès lors communes à plusieurs langues romanes.
Le bouleversement vocalique se présente comme suit :
  • ē devient (nez, ) au IIe siècle  ;
  • ĕ devient ę (met, lait) quand il est accentué (voyelle tonique), sinon (voyelle atone) il devient (IIe siècle) ;
  • ĭ devient au IIIe siècle ;
  • ī reste i, sans distinction de longueur ;
  • ă et ā perdent leur opposition de longueur, de sorte que, d'un point de vue phonologique, l'ancien français ne connaît que a ;
  • ō devient (eau) au IIe siècle ;
  • ŏ devient ǫ (corps) quand il est accentué, sinon il devient (IIe siècle) ;
  • ū perd sa caractéristique de longueur, reste u (fou, sourd) ;
  • ŭ devient au IVe siècle.

Les trois diphtongues latines présentes dans le latin vulgaire, (ae, au et oe) évolueront respectivement vers (Ier siècle), ǫ (IIe siècle) et ę (fin du Ve siècle).
 
Vers une langue oxytonique
 
 
En latin, la plupart des mots ont un accent tonique (seuls certains mots grammaticaux n'en ont pas). Cet accent se place généralement sur l'avant-dernière syllabe du mot (on dit d'un mot accentué ainsi qu'il est paroxyton), sauf s'il s'agit d'un monosyllabe, auquel cas l'accent est forcément sur la seule syllabe du mot (mot oxyton), ou s'il s'agit d'un mot polysyllabique dont l'avant-dernière syllabe est brève (c'est-à-dire une syllabe dont la voyelle est brève et non entravée par une consonne qui la suivrait à l'intérieur de la syllabe), auquel cas l'accent est placé sur l'antépénultième syllabe (proparoxyton).
 
Syncope latine
 
 
À partir du Ier siècle, donc déjà en latin vulgaire, on remarque un amuïssement progressif des voyelles post-toniques des proparoxytons (syncopes) : cálĭdus devient cáldus, ámbŭlat devient ámblat, génĭta devient génte. Selon Gaston Zink : « L'ancienneté du phénomène explique que toutes les langues romanes en aient été marquées (it., esp., caldo, lardo, sordo...). Toutefois, c'est le gallo-romain du Nord qui a connu les effacements les plus systématiques (et donc l'intensité accentuelle maximale). Mis à part quelques mots savants […], aucune voyelle pénultième ne s'est maintenue, pas même a qui demeure pourtant dans les autres positions atones : cál(ă)mum > chaume, cól(ă)pum > coup. Il en résulte qu'au Ve siècle, l'accentuation proparoxytonique est pratiquement éliminée en Gaule, alors que l'italien et l'espagnol la connaissent encore aujourd'hui[1]. »
 
Amuïssement des prétoniques internes
 
 
Les voyelles prétoniques internes (c'est-à-dire atones, placées avant la tonique mais pas en position initiale), à l'exception de a, disparaissent avant le IVe siècle quand elles ne sont pas entravées : bonĭtátem deviendra bonté, computáre deviendra compter. Si elle est entravée par une consonne, la voyelle évoluera vers /e̥/ (un schwa, c'est-à-dire un « e caduc » non labialisé, différent du nôtre dans le ou dans petit), comme dans appelláre, qui donnera l'ancien français apeler.
Quand la prétonique interne est un a, soit, si elle est entravée, elle persiste (ĭntaminatáre donnera entamer), soit, si elle est libre, elle devient /e̥/ vers le VIIe siècle (firmaménte donnera fermement).
 
Voyelles finales
 
 
L'ancien français reste une langue similaire au français moderne, à l'exceptions de quelques différences en écriture, par exemple, dans les poésies, dans le français moderne, il n’est pas possible de changer la syllabe finale pour faire rimer la phrase, ce qui n’est pas le cas en ancien français.
Par exemple « festoyer » (« fêter »), vu qu'il n'y a pas de règles d'orthographe, aurait pu être écrit « festoyer » ou « festoyé ». Les règles d'orthographe ont été mises en place par les humanistes italiens au XVIIIe siècle.
 
Morphologie
 
 
Sur le plan morphologique, l'ancien français est encore une langue flexionnelle (le français moderne est nettement plus analytique), mais il présente déjà une grande réduction des flexions par rapport au latin.
Le système du nom connaît déjà les deux genres (masculin / féminin) et les deux nombres (singulier / pluriel) du français moderne, mais conserve également une déclinaison à deux cas :
  • le cas sujet, hérité du nominatif latin, marque les fonctions syntaxiques de sujet, d'apostrophe et d'attribut du sujet
  • le cas régime, hérité de l'accusatif latin, marque toutes les autres fonctions.

Quelques exemples (les noms de type I et II étaient de beaucoup les plus nombreux) :
Type I (féminin)Type II (masculin)Type III (mixte)
normalhybride (Ia)normalhybride (IIa)IIIa (masc. en -eor)IIIb (masc. en -on)IIIc (fém. en -ain)IIId (irréguliers masc. et fém.)
sg.sujetla damela citezli mursli pereli chantereli lerrela noneli cuensla suer
régimela damela citéle murle perele chanteorle larronla nonainle contela seror
pl.sujetles damesles citezli murli pereli chanteorli larronles nonesli conteles serors
régimeles damesles citezles mursles peresles chanteorsles larronsles nonainsles contesles serors

En distinguant formellement sujet et complément, la déclinaison bicasuelle permettait d'employer sans ambiguïté des ordres de mots devenus impossibles plus tard : la beste fiert li cuens, si fiert li cuens la beste et li cuens fiert la beste signifient tous sans équivoque « le comte frappe la bête », li cuens étant marqué explicitement comme sujet.
Le cas sujet remplit ici la fonction de sujet, mais il peut aussi remplir celle d'apostrophe ou d'apposition au sujet.
Même si cette déclinaison bicasuelle est vivante dans la littérature, on relève de temps à autre des « fautes » dans les textes. La désagrégation du système est probablement due à la forme phonétique des désinences qui prêtaient à confusion (le -s indiquait le cas sujet singulier ainsi que le cas régime pluriel), à son caractère incomplet (dès l'ancien français, les féminins en -e issus de la 1e déclinaison latin, opposent simplement singulier et pluriel) ainsi qu'à l'amuïssement progressif des consonnes finales en français (le -s final ne se prononce aujourd'hui plus). Cette désagrégation n'a cependant pas été uniforme : dans un large mouvement d'Ouest à l'Est, ce système a été aboli d'abord dans les dialectes de l'Ouest, ensuite dans le Centre avec la région parisienne pour rester vivant dans les dialectes de l'Est jusqu'au XVe siècle.
Le lexique français actuel hérité de l'ancien français provient généralement du cas régime, le plus fréquent dans le discours. Dans quelques cas cependant, c'est le cas sujet qui s'est conservé (il s'agit surtout de noms de personnes, du fait de leur emploi fréquent au cas sujet comme appellatifs) : tel est le cas de fils, sœur, prêtre, ancêtre, et de nombreux prénoms. Les deux formes ont quelquefois survécu côte à côte en produisant des doublets, parfois différenciés sémantiquement par la suite : gars / garçon, copain / compagnon, sire / seigneur, pâtre / pasteur, nonne / nonnain, pute / putain.
 
Variations dialectales et langue littéraire
 
 
L'ancien français est « une branche » du latin, langue qui en a fait naître plusieurs autres, par exemple l'italien moderne ou l'espagnol moderne. Il existe ainsi plusieurs mots semblables, par exemple : aimer s'écrit amare en latin comme en italien moderne.
La variation d'orthographe suivant les régions fait que si deux textes de différentes régions étaient comparés, par exemple de l'extrême ouest à l'extrême est de la France, une grande différence d'orthographe mais aussi une plus difficile prononciation (cela dépend parfois des personnes) existerait. Au fil du temps, l'ancien français s'est développé au point de devenir le français moderne. Il n'y avait pas de langue littéraire définie, on écrivait comme on entendait.
 
Écriture
 
 
Il serait exagéré de dire qu'il n'y a pas d'« orthographe » en ancien français ; il convient de définir en effet ce que l'on entend par là. Il est notable que chaque mot n'a pas une graphie fixe et que, de région en région, de scribe en scribe voire de ligne en ligne, un même mot s'écrit de très nombreuses façons. Cependant, les graphies médiévales ne sont pas dues au hasard.
Les scribes ont utilisé un principe en apparence simple : celui de noter tout ce qu'ils entendaient le plus directement possible au moyen de l'alphabet latin, assez inadapté car trop peu riche en graphèmes. En effet, en passant du latin vulgaire à l'ancien français, de nombreux phonèmes ont évolué, donnant naissance à de nouveaux sons pour lesquels aucune lettre n'était prévue.
 
Écriture et orthographe
 
 
Note : à partir de maintenant, la transcription adoptée est celle de l'API.
En outre, il n'existait que peu de diacritiques réels, la plupart servant de signes d'abréviation (les diacritiques utilisés en français datent du XVIe siècle), l'élision n'était pas signalée par l'apostrophe (apparition au XVIe siècle), l'écriture, bien que bicamérale, ne s'est pas servie avant le XIVe siècle de l'opposition entre majuscules et minuscules (la capitale sert de variante graphique et se trouve donc dans les titres, au commencement des vers). C'est après qu'on a pris l'habitude de signaler par la majuscule le début de certains mots sentis importants.
La ponctuation ne commence à ressembler à la nôtre qu'à partir des XIIe et XIIIe siècle. Les usages sont cependant très différents (on note surtout les groupes de souffle et de sens, mais pas forcément dans le respect de la syntaxe). On remarque l'utilisation du point pour encadrer des lettres utilisées comme chiffres (« .iii. » se lira donc « 3 »).
De plus, les manuscrits médiévaux sont tracés dans deux ou trois familles de caractères de l'alphabet latin (au sein desquelles on distingue d'innombrables variantes), de moins en moins lisibles par rapport au modèle latin (d'autant plus que les abréviations, les ligatures et les variantes contextuelles abondent) : l'onciale, la minuscule caroline puis la gothique. Ces « alphabets » ne distinguent pas i de j (qui n'ont pas de point en chef) ni u de v (dites « lettres ramistes » ; cette distinction date du XVIe siècle et a mis deux siècles à se stabiliser grâce, notamment, aux éditeurs hollandais), du moins pas de la même manière (ce sont des variantes contextuelles : en gothique, v s'utilise de préférence en début de mot, u ailleurs, quelle que soit leur valeur, [y] de lu ou [v] de vie ; j, ou i long, sert lorsque des suites de lettre seraient illisibles, comme mmi, qui serait, dans une gothique légère, proche visuellement de ιιιιιιι). Le i n'a pas de point mais reçoit souvent un apex pour mieux être distingué. D'autres procédés sont notables, telle l'utilisation d'un l vestige devenu u par vocalisation mais présent dans l'étymon latin pour éviter que l'on confonde u et n, très proches en gothique (cas de lettre diacritique muette mais servant à préciser la lecture ; au XVIe siècle, leur emploi s'intensifiera). Autre lettre muette (depuis le XIe siècle) mais conservée dans l'écriture (et remplacée plus tard dans quelques cas par un accent circonflexe), le s devant une consonne, tracé alors comme un s long.
Ce n'est qu'au début du XVe siècle que les Humanistes, à la recherche de modèles plus lisibles et aérés que la gothique, parfois très ésotérique au profane, sont revenus à des graphies plus proches de l'écriture courante (minuscule humaniste, italique...). L'imprimerie marquera la fin progressive des graphies calligraphiques au profit de modèles de plus en plus lisibles qui, finalement, ont donné ceux qu'on peut lire sur un écran d'ordinateur.
Les éditeurs modernes, cependant, normalisent le plus souvent les textes pour faciliter la lecture. La graphie utilisée est celle des polices actuelles (Times New Roman, Arial...) avec les lettres ramistes, on utilise l'accent aigu pour distinguer les « e » caducs atones du /e/ tonique finals (après = après, amé = aimé), le tréma, l'apostrophe, la cédille la ponctuation et les majuscules comme en français actuel (meïsme = même ; n'aime ; lança).
 
Usages
 
 
Bien que les graphies puissent être très fluctuantes (même d'une ligne à l'autre dans un même manuscrit) surtout en raison du grand nombre de moyens trouvés pour contourner les limites de l'alphabet latin, il existe des usages orthographiques en ancien français, qui font le plus souvent intervenir des digrammes.
C'est la volonté de respecter les usages latins ainsi que l'origine étymologique des mots (ce qui renforce l'idée d'orthographe médiévale) qui expliquent les difficultés : le plus souvent, elles naissent du fait qu'une même lettre latine, qui notait alors un seul phonème, en est venue à en noter plusieurs (mais on ne rompt que rarement le lien avec le mot latin en se contentant de remplacer la lettre ambiguë par une autre), et, surtout, il n'existe pas de lettres pour noter de nouveaux sons apparus en ancien français. Pour la première raison, on peut citer le cas de la notation non ambiguë de [k] devant [a], [o],  avec la lettre /c/ et inversement celle de [s] devant [ə], [e], , [y] avec la même lettre latine ou encore l'utilisation de /g/, qui peut valoir [ʒ] ou [g], selon les voyelles. Pour la seconde, il suffit de mentionner l'inexistence en latin des phonèmes [ʃ], [œ] et, des différents timbres de /e/ (tonique – ouvert ou fermé – ou atone) ou de /o/ (ouvert ou fermé) et de la nasalisation.
Parmi les usages retenus et fréquents, on trouve :
  • pour [ʦ] (devenu [s] au XIIIe siècle) issu de /c/ devant [a], [o],  : digrammes /ce/ ou /cz/ (le /z/, souscrit, deviendra la cédille en Espagne, où l'on connaît des problèmes similaires avec cette lettre), parfois rien : lacea, lacza (pour laça).pour [ʤ] (devenu [ʒ] au XIIIe siècle) issu de /g/ devant [ə], [e], , [y] : utilisation de /i/ ou de /ge/ ;
  • pour [ʧ] (devenu [ʃ] au XIIIe siècle), digramme /ch/, à l'imitation du latin qui s'était servi de la lettre muette /h/ pour créer des digrammes permettant de noter des sons étrangers (grecs, principalement) comme /ch/ pour [kʰ] ou /ph/ [pʰ] (devenu [f] dans les mots d'emprunts à l'imitation de la prononciation grecque médiévale) ;
  • autres digrammes pour les sons [œ] et [ø] : /ue/, /eu/, par exemple ;
  • utilisation de /z/ comme lettre muette pour indiquer un [e] tonique en fin de mot (digramme /ez/) dans certaines formes (asez pour assez) ; /z/ sert dans les autres cas pour l'affriquée [ts] (neveuz pour neveux) ;
  • notation de la nasalisation de manière plus ou moins explicite : gémination de la consonne nasale ou emploi du tilde, qui s'est maintenu longtemps (on le trouve encore entre les XVIe et XVIIIe siècle) ;
  • maintien des occlusives finales, normalement muettes pour la plupart depuis le XIIIe siècle, pour rendre visible certaines alternances et le lien avec des dérivés ;
  • le l palatal (devenu un yod) est représenté de diverses manières dont -(i)ll ou -il (fille) et le n palatal par -(i)gn (ainsi, Montaigne n'est qu'une forme parallèle de montagne mais l'orthographe a fortement influencé la prononciation, de même que dans oignon, qu'on entend souvent prononcé /waɲõ/).

Autres points à retenir : si l'ancien français s'écrit presque comme il se prononce, les graphies deviennent très vite archaïsantes. Par exemple, doté de nombreuses diphtongues, il les représente directement : /eu/ se lit donc [ew] et /oi/ [oj]. Mais les graphies restent figées alors que la prononciation continue d'évoluer : /eu/ vaut [ew] au XIe siècle mais [œu] au XIIe siècle et [œ] à partir du XIIIe siècle sans que la graphie ne change réellement. De même pour /oi/ : XIIe siècle [oj] puis [ue], XIIIe siècle [we] (pour arriver à [wa] au XVIIIe siècle). Cela explique pourquoi [o] peut s'écrire /eau/ en français : c'est qu'au XIIe siècle on prononçait avec une triphtongue [eaw] (dont la graphie était /ewe/ pour le mot eau) devenue au cours des siècles [əaw] puis [əo] en enfin [o] à partir du XVIe siècle. Les occlusives et sifflantes appuyantes (contre une autre consonne) ainsi que les consonnes finales continuent d'être écrites après s'être amuïes : on ne prononce plus le /s/ dans isle après 1066 (par contre on continue à le prononcer, jusqu'au XIII siècle, dans forest) non plus que le /t/ à la fin de grant à partir du XIIe siècle. On continue cependant à les écrire pendant des siècles par tradition, choix esthétique et par habitude : le /t/ de grant (« grand » et « grande ») s'entend encore au cas sujet grants : le conserver au cas régime grant permet d'obtenir un paradigme plus régulier (grants ~ grant est mieux que grants ~ gran). Le /s/ muet sera plus tard (à la fin du XVIIIe siècle) remplacé par un accent circonflexe, le /t/ muet par un /d/ muet dans grand pour confirmer cette fois le lien avec le nouveau féminin grande tout en rappelant l'étymon latin grandis.
Enfin, les éditeurs conservent l'emploi d'une abréviation très courante : celle de la finale -us remplacée après voyelle par -x : biax équivaut à biaus, c'est-à-dire le cas sujet de l'adjectif bel (beau).
En conclusion, il convient de comprendre que l'ancien français possède une orthographe quasi-phonétique pratiquée avec un alphabet qui ne s'y prête pas forcément, ce qui explique l'abondance de graphies parallèles et les diverses solutions plus ou moins efficaces, tels les digrammes, mais, surtout, dès que les prémices de l'orthographe, au sens actuel, font leur apparition : l'écriture est en retard sur la prononciation mais permet, par l'adoption de conventions, une meilleure reconnaissance des constituants des mots.
 
Synthèse
 
 
On peut retenir les conventions de lecture suivantes en partant du principe que la graphie est normalisée par un éditeur moderne (utilisation des lettres ramistes, du tréma, de l'accent aigu, etc.). On suivra pour le reste les conventions propres au français. Il est entendu que c'est une approximation donnée à titre indicatif pour une lecture acceptable bien qu'imparfaite :
  • c se lit /ʦ/ avant le XIIIe siècle puis /s/ après devant e, i ;
  • ch se lit /ʧ/ avant le XIIIe siècle puis /ʃ/ après ;
  • g devant e et i et j devant toute voyelle se lisent /ʤ/ puis /ʒ/ (mêmes dates) ;
  • (i)ll se lit /ʎ/ (comme l'espagnol llamar ou l'italien gli) et non /j/ (de yaourt) ;
  • e non accentué se lit /ə/ (schwa) et n'est pas labialisé, au contraire du « e » caduc actuel (le /ə/ ancien français se lit donc comme en anglais). En fin de mot et atone, il est muet depuis le XVIIe siècle ;
  • u se lit comme en français moderne /y/ (dans lu) ;
  • la lecture des diphtongues graphiques est complexe car les diphtongues prononcées ont évolué beaucoup plus vite que la graphie. On pourra retenir comme règle de lecture acceptable que les diphtongues se sont monophtonguées après le XIIe siècle (passant soit à une combinaison semi-consonne + voyelle soit à une voyelle seule. Retenir aussi que oi se lit /we/ ou /wɛ/ et ue comme eu /œ/ ou /ø/ ;
  • les voyelles nasales, écrites dans les éditions modernes à la manière du français actuel (sans tilde) sont prononcées comme dans le sud de la France : la voyelle nasale est suivie d'une consonne nasale. En ancien français même devant un -e final, une voyelle suivie d'une consonne nasale est nasalisée (dans ce cas, la nasale est redoublée). Par exemple : cheance (chance) /ʧəãnsə/, bonne /bõnə/, chambre /ʧãmbrə/, flamme /flãmə/. La prononciation des voyelles nasales n'a cessé de se modifier. Il serait fastidieux de toutes les signaler. On pourra prononcer comme en français moderne (bien que les nasales de l'ancien français soient en nombre supérieur et de qualité parfois différente).
  • r est roulé ;
  • s se prononce comme de nos jours, /s/ ou /z/ (entre voyelles) ;
  • z est un raccourci pour ts ;
  • x une abréviation pour -us.


一些夹杂古法语、普罗旺斯语、拉丁语的诗
Le lyon ieune le vieux surmontera,En champ bellique par singulier duelle,Dans cage d'or les yeux luy creuera,Deux classes vne, puis mourir, mort cruelle.


CXLI. Nouembre.
Du retour d'Ambassade. dô de Roy. mis au lieu
Plus n'en fera: sera allé a DIEV:
Parans plus proches, amis, freres du sang,
Trouué tout mort prés du lict ; du banc.

Estant assis de nuit secret estude,
 Seul repousé sur la selle d'ærain,
 Flambe exigue sortant de solitude
 Fait proferer qui n'est à croire vain.


La verge en main mise au milieu de Branches,
 De l'onde il moulle ; le limbe ; le pied.
 Vn peur (conjecture : Vapeur) ; voix fremissent par les manches,
 Splendeur diuine. Le diuin prés s'assied.

ॐ नमः शिवाय ஓம் நமசிவாய
2012-07-03 05:01
写私信
沙发#
这是谷歌的翻译吗?
À l’ombre d’un saule printanier Se couche le coeur de mon bien-aimé.
2012-07-03 13:24
写私信
板凳#
感谢小y关注我的帖子,非常感谢。
willette ,这不是Google的翻译,是资料和百科的综合,顺便说一下,你的头像很有趣呀。
ॐ नमः शिवाय ஓம் நமசிவாய
2012-07-03 18:38
写私信
地板#
中文部分有点寒,还以为是机器翻的……
我也很喜欢这个头像呀
À l’ombre d’un saule printanier Se couche le coeur de mon bien-aimé.
2012-07-04 12:24
写私信
4#
要是用Google翻译的话每段都是错句,只有查单词还算好一点。中文的哪里让你觉得头疼了呢?我也学过法语,如果喜欢古法语,我乐意与声友交流和学习古法语。
ॐ नमः शिवाय ஓம் நமசிவாய
2012-07-04 20:00
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5#
比如这句话“不同于法语使用者普遍接受的观点以及被流行电影,例如探访者,庸俗化”……就不知道是神马……
古法语学过一点呢,嘿嘿
À l’ombre d’un saule printanier Se couche le coeur de mon bien-aimé.
2012-07-07 04:42
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6#
你好,浣熊Willette:

“不同于法语使用者普遍接受的观点以及被流行电影,例如探访者,庸俗化,我们在那种情况下听到的并不是古法语”

这句话是说:古法语只在保留下来的文献里,普通的文学和电影,国王,皇后、王子公主们说的不是古法语,就如同康熙皇帝的电视剧里面,演员说的对白不是康熙年代的话,是现代汉语。

根据现代学者的研究、发现和总结,很多古语都被抽丝剥茧,如果一定要说比较正宗的古语电影那就当属《耶稣受难记》了。导演梅尔·吉布森为这部影片花了十年的时间来准备,采访中他说他"希望影片里中的一切细节都尽可能真实的还众人心目中的那段历史,因此片中的配音就使用了两种已经失传很久的“死”语言:亚拉姆语和拉丁语。"
梅尔·吉布森甚至说:“不想为这部几乎没人能够听懂的影片配上字幕,不过这毕竟是一个不太掩现实的想法。

后面,我说说古法语。Canon是一种音乐谱曲技法,Canon起源于法国与意大利,大约出现于十三至十四世纪期间。

最早在古意大利语里写为“Caccia”,古法语作“Le Canon”,一般认为来源于古法语,意思是“依靠”,但是,维基百科里的英文版的词条里说古法语的“Le Canon”意思是“learned”——博学的,学术的。疑是误将learned写成leaned,leaned意为“依靠”。
 还有学者认为,古法语的“Le Canon”从语源上说来可能是德文里的“Kanon”,意为“规律、法则”,因此一般认为Canon的原意为“规律”。 最后,我发现在法语里有两个“卡农”的音,还有个就是le Cañon(峡谷;山谷)。不知道高低起伏,连绵不绝的山脉和规律有什么联系......(有点儿联想吧)

非常感谢你对帖子的关注和指点,希望大家一起交流和学习法语与古法语。
ॐ नमः शिवाय ஓம் நமசிவாய
2012-07-13 06:20
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7#
回 卡托里克 的帖子
卡托里克:你好,浣熊Willette:

“不同于法语使用者普遍接受的观点以及被流行电影,例如探访者,庸俗化,我们在那种情况下听到的并不是古法语”

这句话是说:古法语只在保留下来的文献里,普通的文 .. (2012-07-07 04:42) 

 Cañon是西班牙语来的吧,跟那个canon(语源是希腊语)应该没关系呀……
还有你的签名……看了两遍没看懂T.T
À l’ombre d’un saule printanier Se couche le coeur de mon bien-aimé.
2012-07-16 09:04
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8#
回 willette 的帖子
willette:

 Cañon是西班牙语来的吧,跟那个canon(语源是希腊语)应该没关系呀……
还有你的签名……看了两遍没看懂T.T

Bonjour,willette:

Il faudrait qu'il y ait un meillieur façon pour commencer un jour que réveil chaque matin.
这句话意思是:应该用更好的方式开始新的一天, 而不是周而复始的在每个上午都醒来这里的la Meilleur 是Bon的比较级用在这儿再合适不过啦。我喜欢这句话,说得很实在。
还有就是 le Cañon(峡谷)浣熊Willette,这个单词的的确确是法语里面的哟,真的。在老师都让买的那本《新法汉词典》(修订本)里,第143页,右侧倒数第9个单词就是Cañon n.m 读作[kaɲɔn] 。ñ 这个字母在西班牙语里确实有很多,只是法语里有 ñ 的单词是极少数的。法语里还有个Canyon意思和Cañon是一样的,读的是[kanjɔ̃]祝你开心。
ॐ नमः शिवाय ஓம் நமசிவாய
2012-07-19 00:39
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9#
回 卡托里克 的帖子
卡托里克:Bonjour,willette:
 
 Il faudrait qu'il y ait un meillieur façon pour commencer un jour que réveil chaque matin.
这句话意思是:应该用更好的方式开始新的一天, 而不是周而复始的在每个上午都醒来。在这里的la Meille .. (2012-07-16 09:04) 

Cañon法语里面是有,但的确是西语借词呀……
另……那句话是别人的还是你自己写的?其中有我无法理解的语法……我可以改一下么?Il faudrait commencer chaque journée d'une meilleure façon plutôt que de se réveiller simplement le matin.

Bien à vous aussi.
À l’ombre d’un saule printanier Se couche le coeur de mon bien-aimé.
2012-07-20 20:13
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10#
Il faudrait qu'il y ait un meillieur façon pour commencer un jour que réveil chaque matin.
这句话是在学校的时候老师教我们的,老师给我们打印了一份资料里面的句子要求我们背下来里面是卢梭、莫泊桑和拿破仑等人说的话。老师告诉我们如果将来去法国的话,能说这几句名人名言的话会让人另眼相看,就像老外会背诗一样,你会更受大家欢迎。
 
关于Cañon这个单词是怎么回事,我去问了以前在校学里认识的学西班牙语的朋友,她说她不知道西班牙语里有Cañon这个单词,这个朋友比我早已经毕业了,如果是大一的学生不知道我会觉得可能没学过,但是她毕业了哟。
ॐ नमः शिवाय ஓம் நமசிவாய
2012-07-20 20:57
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11#
回 卡托里克 的帖子
卡托里克:Il faudrait qu'il y ait un meillieur façon pour commencer un jour que réveil chaque matin.
这句话是在学校的时候老师教我们的,老师给我们打印了一份资料里面的句子要求我们背下来里面是卢梭、莫泊桑和拿破仑 .. (2012-07-20 20:13) 

能不能告知一下这句话的出处呢?觉得略诡异啊……

À l’ombre d’un saule printanier Se couche le coeur de mon bien-aimé.
2012-07-21 16:09
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12#
你好,willette:
 
这句话是老师发给同学们的打印资料里的句子。因为,你说这句话有语法错误又问我这句话出自哪儿,所以我就在百度上找到了这句话 ,你链接过去看看嘛,要不要得嘛?
我不知道这句话哪儿写错了,这是老师在上课时给的,当时我拿到以后觉得很开心,就开始背了。我来分析这两句话:(也请版主和懂法语的声友来判断嘛)
卡托里克 Il faudrait qu'il y ait un meillieur façon pour commencer un jour que réveil chaque matin.
   浣熊:      Il faudrait commencer chaque journée d'une meilleure façon plutôt que de se réveiller simplement le matin.

首先,faudrait是folloir的条件式的现在时,meilleur是Bon的比较级。句子在这里用chaque matinsimplement le matin 更精确的表达意思'每个早上' ,后者表示的是‘仅仅是早上’(simplement以‘简单的’形容,没有突显名言警句的感情在里面) 话想表达出的意思是每个早午时刻,千篇一律、周而复始的那种慵懒惰性的情感,所以用chaque matinsimplement le matin 简明而精确。
我觉得这句话用的最好的地方就是用réveil而不是 réveiller(只是一个叫醒起床的动词),在法语里 réveil表达的意思更强烈,苏醒  觉醒 起床的号声。
最后,我想请教一下,Cañon这个单词,因为我没学过西班牙语,不知道在西班牙语里到底这是什么,我就去请教朋友,但是西语的朋友也不知道,还请你指点一下,谢谢。
感谢你对帖子的关注和指点,非常感谢,祝你开心哟。
ॐ नमः शिवाय ஓம் நமசிவாய
2012-07-21 17:36
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13#
回 卡托里克 的帖子
卡托里克:你好,willette:
 
这句话是老师发给同学们的打印资料里的句子。因为,你说这句话有语法错误又问我这句话出自哪儿,所以我就在百度上找到了这句话 ,你链接过去看看嘛,要不要得嘛?
我不知 .. (2012-07-21 16:09)

这个“法语名言”前一部分令人很无语,随便一瞥都是语法错误,名人不是这么当的……而且这也根本不是所谓的“出处”吧……
 
那我们就来看看这句话吧:Il faudrait qu’il y ait un meilleur façon pour commencer un jour que réveil chaque matin.
 
1)    faudrait是falloir的条件式现在时(不是folloir)
2)    façon是阴性名词!不管是古法语还是现代法语都是,名人不应该犯这样的错误!!
3)    Jour和journée的区别不知道你老师跟你们说过吗?Jour强调的是作为一个整体的“一天”,而journée强调的是一天的过程,所以“开始新的一天”应该说commencer une journée。
4)    Réveil chaque matin如果是个名词短语的话,至少也要有冠词吧……难道你以为这是古法语么……
 
我的建议是:把这句话忘了吧。
 
À l’ombre d’un saule printanier Se couche le coeur de mon bien-aimé.
2012-07-21 18:05
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14#
回 willette 的帖子
willette:这个“法语名言”前一部分令人很无语,随便一瞥都是语法错误,名人不是这么当的……而且这也根本不是所谓的“出处”吧……
 
那我们就来看看这句话吧:Il faudrait qu’il y ait un meilleur façon pou .. (2012-07-21 17:36)

能不能改为:
Il faudrait qu'il y ait une meilleure façon pour commencer une journée que se réveiller chaque matin.
 
2012-07-21 18:11
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15#
回 卡托里克 的帖子
卡托里克:
关于Cañon这个单词是怎么回事,我去问了以前在校学里认识的学西班牙语的朋友,她说她不知道西班牙语里有Cañon这个单词.......

 

图片:西语.PNG

2012-07-21 19:15
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16#
回 Marsh 的帖子
Marsh:能不能改为:
Il faudrait qu'il y ait une meilleure façon pour commencer une journée que se réveiller chaque matin.
 
 (2012-07-21 18:05) 

应该用plutôt que吧……不然这个que的 意义很模糊,而且也不知道是受什么成分支配的。
À l’ombre d’un saule printanier Se couche le coeur de mon bien-aimé.
2012-07-22 13:42
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17#
要是这句话写成了病句,我会忘记并纠正,关于说语法错误和用词不当之前已经分析过了,也坚持我的立场。Jour和journée,当然是用Jour,这里的Jour不仅仅是“一天”的意思了 是作为引用表示vie,这里做励志,不是普通的“就这么过了一天”。就像我先前说的几乎同样的词汇,但表达的意思层次不一样,这一点在上外教的课的时候作为重点,当时老师布置作业就是想让我们真正理解到。当你看到一个装了半杯水的杯子时,我说它有一半是满的,我说对了;你看到以后又说,这个杯子有一半是空的,你也说对了。
ॐ नमः शिवाय ஓம் நமசிவாய
2012-07-22 15:02
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18#
回 卡托里克 的帖子
卡托里克:
要是这句话写成了病句,我会忘记并纠正,关于说语法错误和用词不当之前已经分析过了,也坚持我的立场。Jour和journée,当然是用Jour,这里的Jour不仅仅是“一天”的意思了 是作为引用表示vie,这里做励志,不是普通的“就这么过了一天”。就像我先前说的几乎同样的词汇,但表达的意思层次不一样,这一点在上外教的课的时候作为重点,当时老师布置作业就是想让我们真正理解到。当你看到一个装了半杯水的杯子时,我说他有一半是满的,我说对了;你看到以后说,这个杯子有一半时空的,你也说对了。

一直在蹭法语二外的课,所以,也来凑热闹了,呵呵~~
希望楼主对另一位高手提出的几个问题,再次澄清一下,也好使我们观众受益,亦成好事一桩:
1)façon确实是阴性名词;
2)réveil为什么不用冠词。
 
关于jour和journée的区别,二位能不能详细解释一下呢?
2012-07-22 18:43
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19#
……很多东西不能只靠自己想当然的。你也可以拿这句话去问一下法语母语人士。

至于jour和journée的区别,我已经解释过了呀。commencer un jour是什么意思?是“在某一天开始”,而不是“开始某一天”。
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