脑残旧作,大家看着玩玩吧……
Le Fils du Vent N’est-ce pas le meilleur des cadeaux A avoir tant qu’on est tous tellement Tendres et sensibles, comme les eaux, Heureux et libres, comme les vents; Ainsi qu’à donner à tous les jours noirs Nés en ténèbre et morts dans l’espoir Acte I (Le printemps arrive avec le vent printanier, tous les êtres ont repris la vitalité) TOUS Les montagnes à l’aube se réveillent Les champs font de la verdure leurs vestes Fondent les neiges, recoulent les fleuves Regerment les vies, jubilent les coeurs Ah! Voilà le printemps! C’est le printemps qui revient Avec le Vent tout-puissant! Là où il passe son haleine, Se tait la bise la plus aigre! Ah! Le Vent Printanier! C’est lui qui nous amène le printemps, Et qui est le père de tous les vents! (La nuit, dans un petit jardin, un étang se repose, son eau miroite au clair de la lune) EAU D’ÉTANG Le réveil Après un long sommeil Un voyage Comme celui d’un âge (Elle pousse un soupir nonchalant) En quoi me regardent le cycle des saisons? Les années qui passent ne sont pour moi qu’un nom. —Un nom qui en oubli tombera Mais que le chêne retiendra CHÊNE C’est celui du Temps Éternel Qui a écrit sur moi ses lettres EAU D’ÉTANG La source qui me nourrit Te fournit la vie aussi Le ciel qui couvre le jardin Est le même qu’au plus lointain LES DEUX Ce petit jardin est le monde entier Parce qu’il est à l’Univers lié (La nuit devient plus noire. Soudain, un zéphyr passe en effleurant la surface de l’eau d’étang) EAU D’ÉTANG Qui êtes-vous, Dont la venue me touche? Vous m’êtes sûrement inconnu : Jamais je n’avais dans la vie Goûté de douceur d’un zéphyr. ZÉPHYR Que vous ont-ils donné, Les zéphyrs qui vous ont frôlée? Serait-ce la douleur Si ce n’est pas la douceur? EAU D’ÉTANG Rien ne m’ont-ils laissé : Ni la douleur, ni la douceur, Ni la tristesse, ni la joie Car je ne trouvais rien à voir De leurs formes ou de leurs coeurs ZÉPHYR (en souriant) Comme c’est étrange si je vous ai touchée Quand mes frères ne vous ont pas impressionnée! Moi je suis un des fils du Vent Qui fait arriver le printemps EAU D’ÉTANG Comme aux autres je reste indifférente Il n’y a pour moi qu’un seul fils du Vent Mais fils du Vent, fils du Vent, M’es-tu venu en passant? FILS DU VENT Ce joli pays je crois aimer Et ce jardin où je suis tombé Je suis venu pour vivre ici Avec toi et d’autres amis EAU D’ÉTANG Les hôtes je ne sais pas accueillir Mais tant m’a réjouie ton arrivée! J’éprouve une affection pour toi gardée Et en ce moment et dans l’avenir (Le fils du Vent semble n’avoir rien entendu, il continue à danser en voltigeant, et se repose à la fin sur la cîme du chêne) (Le lendemain, après avoir fait un tour du bourg où se trouve le jardin, le fils du Vent retourne au bord de l’étang) EAU D’ÉTANG Fils du Vent, pourquoi es-tu tellement occupé? Déjà tu te déplaces, en venant d’arriver! FILS DU VENT Mais il n’y a rien de bizarre En moi, en étant à cet âge! Et c’est toi qui es si étrange, En restant ici n’importe quand! EAU D’ÉTANG (en soupirant) Mais comme cela je suis née, Ne pouvant changer à mon gré FILS DU VENT N’as-tu jamais les fleuves jalousé Qui ont leurs âmes dans la mer versé? Et la mer qui est mystérieuse Ne t’a jamais rendue curieuse? EAU D’ÉTANG Il n’y a pas une goutte de pluie Qui ne se souvienne pas du ciel pur Mais une fois par la mer avalée, De mon âme je n’aurai rien gardée FILS DU VENT Ce genre de souci ne m’est jamais venu Je me trouve libre et heureux dès le début En parcourant le monde avec mes soeurs et frères ... Tantôt je me penche sur un livre qui s’ouvre, Et tantôt m’allonge sur le bord d’une coupe. À de nombreux jardins la visite j’ai fait Maintes mares ont vu passer ma silhouette ... Mais ce que j’ai le plus aimé Est de les fleurs en couleurs regarder Qui s’épanouissaient, en m’attendant, Et dans les vallons et dans les champs ... (Le fils du Vent continue à parler, alors que l’eau ferme les yeux, tout en bâillant) [size=+0] Acte II (Le printemps s'en va et l’été succède) EAU D’ÉTANG (en se réveillant un matin) D’où vient la fraîcheur des eaux de la source Qui chaque jour renouvelle mon souffle? CHÊNE Elle vient de celle sous la terre Qui échappe à la chaleur solaire EAU D’ÉTANG D’où viennent les soucis qui me tourmentent Malgré le calme de mon apparence? CHÊNE Car depuis trois jours se trouve absent Le fils du Vent qui te manque tant EAU D’ÉTANG (un peu surprise) Ah! Tais-toi, le chêne méchant! Voyons si tu oses ou non Le dévoiler au fils du Vent! CHÊNE Rien n’est plus ridicule sur la Terre Que de déguiser le coeur de soi-même Il n’y a personne que toi seule Qui ais besoin de soigner ton coeur EAU D’ÉTANG Mais quoi d’autre à faire que de me taire? La lune dans l’eau n’est pour moi qu’un rêve Bien qu’elle me semble si près, si belle. (Le chêne ne sait plus quoi dire, et l’eau se met à chanter) ... Que mon âme souffre en lisant Les poèmes qu’écrit le vent Qui murmure des mots d’amour Riant et pleurant tout à tour Et parfois j’erre dans les rêves Au milieu des fleurs qui se taisent Amoureuse tomberont-elles Des chèvres qui les herbes paissent? ... Je te laisserai sur ton chemin Comme s'épanouir je laisse Les fleurs qui taisent leur chagrin Et moi, je garderai ma tristesse ... (Appraît soudain le fils du Vent) FILS DU VENT Quels beaux vers que tu chantes, Ma chère eau d’étang! Je ne savais pas que tu étais poète! N’hésite pas à m’en chanter si tu en as d’autres! (L’eau d’étang reste stupéfaite pendant quelques secondes, puis elle recommence) EAU D’ÉTANG Longtemps, dans mes rêves que nul ne guette J’ai un vallon pour celui qui m’est cher Où les montagnes au loin se succèdent Et de clairs ruisseaux les prairies traversent Longtemps j'y ai aimé et attendu Toi qui ne m’es jamais venu Et quand enfin j'en sors, fondant en larmes Personne ne reconnaît plus mon âme Quel est le jardin où tu as flané? Quel est l'ombrage qui t'a abrité? Mais pourquoi j'entends les soupirs du Temps Quand je ferme les yeux en me couchant? As-tu pensé aux années qui s'enfuient Telles les astres qui glissent la nuit? As-tu aimé un coeur qui bat pour toi Ou l'as aimé sans t'en apercevoir? ... L’étang aurait-il l'âme de la mer? Et oserais-je te chanter ces vers? Parce que je sens le Temps qui se cache Et qui les amours et les haines fane ... ... FILS DU VENT Qu’ils sont beaux, ces vers en couleurs Dont chaque mot me touche au coeur! (il se tourne vers l’eau d’étang) Mais plus magique est leur auteur Qui les a créés toute seule! (L’eau d’étang, en extase, chante à nouveau, cette fois en improvisant) EAU D’ÉTANG M’entends-tu, le soleil brillant? Vois-tu mon regard implorant? Ravive ton feu, monte ta chaleur! Fais de mon corp un brouillard de vapeur! Emmène-moi vers le firmament J’irai chercher le fils du Vent Qui sur les nuages m’attend Ô! Le Fils du Vent! Le Fils du Vent! ... (Mais le fils du Vent part quand il entend son nom, tandis que l’eau n’arrête pas de chanter, en ignorant ce qui se passe autour d’elle) Enfin je volerai avec le fils du Vent! Libre je serai pour un petit instant! Même pour mourir dans le prochain moment! ... Ô! Le Fils du Vent! Le Fils du Vent! ... (La nuit est tombée, tout le monde se repose dans le jardin) EAU D’ÉTANG (en regardant le ciel) Quelle étoile qui étincelle Sur les eaux de la mer céleste! Dans mes rêves entrera-t-elle? Consolera-t-elle ma tristesse? CHÊNE Il est si proche, le fils du Vent, À qui l’on ses chagrins doit Pourtant elle recourt aux étoiles Plus innoncentes que des enfants EAU D’ÉTANG (en continuant ses murmures) J’entendrai ton coeur À cinq pas de toi Je ferai de l’oeil À dix pas de toi ... (Elle s’adresse ensuite au fils du Vent qui s’assied sur le toit) Toi qui es arrivé avec le printemps, Où seras-tu quand viendra le prochain? FILS DU VENT Je partirai, avec mon père Qui me cherchera et m’emmenera vers Un autre pays, un autre jardin Où il y a des fleurs Jolies comme des coeurs EAU D’ÉTANG (en répétant mécaniquement) Un autre pays, un autre jardin Où il y a des fleurs Jolies comme des coeurs (Au fils du Vent) Reviendras-tu un jour ou l’autre Dans ce jardin qui est le nôtre, Au bord de l’étang, en son eau baisant, Comme tu l’as fait un soir de printemps? FILS DU VENT (en fronçant les sourcils) Oui, peut-être...rien n’est sûr pour les vents ... (Tout d’un coup, il parle joyeusement) N’est-ce pas une bonne idée De tous les dix ans retourner Et à ce pays tout charmant! Et à ce jardin, cet étang! Pour voir ce qui ne changera pas Et qui sera nouveau pour moi! ... (À minuit, toute le monde s’endort...l’eau sent son âme qui se lève en rêve pour chuchoter à l’oreille du fils du Vent.) EAU D’ÉTANG Fils du Vent, comme tu es gentil! Avant de parler, tu réfléchis Pourtant je sais qu’au fond de ton coeur Laide tu me trouves, devant les fleurs ... Mais ces fleurs que tu aimes regarder, Ont-elles pour toi un seul vers chanté? FILS DU VENT (parle aussi en rêve) Elles n’en ont pas besoin, les fleurs belles Qui sont des poèmes elles-mêmes. (L’eau se tait, et le jardin retombe en silence.) [size=+0] Acte III (L’automne est à son dernier période. De deux côté on voit le fils du Vent et l’eau d’étang, l’un dans la campagne, l’une dans le jardin) FILS DU VENT Vent d’automne, ma soeur ainée, Devant toi un rêve est l’été. Et j’ai entendu les pas de mon frère Qui me fait peur car il est sévère De tes ailes je me souviens Sur lesquelles j’appuie les miennes En vagabondant par monts et par vaux Comme si dans l’air galopaient des chevaux EAU D’ÉTANG Enfin se lève le vent d’automne Dont les mains ont lissé ma peau Et ont aussi les feuilles mortes Laissées partir à vau-l’eau Tant de verdures fraîches de la veille Se déssèchent quand arrivent leurs sorts Lourde de ses fruits, s’apprête la terre À s’endormir sur son oreiller d’or FILS DU VENT Mais rien ne me concerne de ce monde De tous ces êtres qui viennent et vont Étant né entre le ciel et la terre A aucun côté je n’ai rien à faire EAU D’ÉTANG Tout le monde me dédaigne en fait Et mon ignorance et ma petitesse. Pourtant aux fleuves et à la mer Liée je reste, de façon secrète FILS DU VENT Même si les marées touchent ton pouls, Les nuages te parlent tous les jours, Ne te montre qu’un de ses visages Ce monde écrit en de nombreuse pages EAU D’ÉTANG Si variées que soient les nourritures Des mêmes matières elles sont faites Ne proviennent-elle pas toutes de la terre? Qui pourrait se passer de la Nature? Et les astres qui te montrent le sens, Gardent mes rêves dans les nuits sans vent Et les graines que tu semes au loin Ne tomberont pas un jour dans mon jardin? Il y a entre nous toujours un lien Soit par ta volonté, soit par la mienne ... (En un clin d’oeil, l’hiver est déjà sur la porte. Le fils du Vent devient plus inquiet de jour en jour) FILS DU VENT Trop vite tu pars, chère soeur d’automne En laissant ta place à mon frère d’hiver Qui avec tous est rude, sauf notre père, Et qui passe en faisant trembler les portes ... Il me saisira, en m’aperçevant, Aux épaules avec ses mains glaçantes Et me forcera de l’accompagner Pour qu’il me commande à son gré (Il regarde autour de lui) Où me cacher dans ce monde vidé Par l’hiver qui a les arbres rasé? EAU D’ÉTANG Cet étang sera ton abri Si tu ne t’y trouves pas trop serré Vite! Viens dans mon coeur te cacher Avant que me gèle la bise FILS DU VENT Bien qu’il me paraisse insensé De pour trois mois m’y confiner Je consentirai de toute manière À l’idée de la venue de mon frère (Ayant hésité pendant un moment, il se plonge dans l’eau d’étang) TOUS As-tu senti le coeur de l’eau Plus mou que le suc d’un rameau? Un coeur qui jamais ne se fend Malgré les larmes cachées dedans (Arrive enfin la bise glaciale, qui a gelé la surface de l’eau d’étang, sous laquelle se cache le fils du Vent) FILS DU VENT Voilà mon frère qui est arrivé Dont le sifflement pénètrent les foyers Mais aucun souci je n’ai maintenant Dans le coeur si cher de mon eau d’étang (Il appelle l’eau d’étang qui, quand même, ne lui répond pas) T’endors-tu, ne m’ayant rien dit? N’entends-tu pas mon coeur qui parle? Mais ta réponse je crois sentir Étant si proche de ton âme Elle se mèle à la douce froidure Des eaux de source qui te rendent pure Et se cache dans les algues dormant Dont la verdure brillera au printemps ... (L’eau d’étang ne parle plus, déjà entrée dans son sommeil hivernal. Et à la fin, le fils du Vent s’endort aussi sous la couche de glace qui recouvre l’étang) Acte IV (L’eau d’étang se réveille aux premiers pas du printemps, ainsi que le fils du Vent) EAU D’ÉTANG Je sens mon sang qui se réchauffe Et les harnais glaciaux qui s’ôtent Aussi m’a tremblée le bâillement de la terre Qui rouvre la bouche en sortant du sommeil TOUS Fondent les neiges, recoulent les fleuves Regerment les vies, jubilent les coeurs ... EAU D’ÉTANG De loin m’arrivent les chants joyeux Des êtres qui s’éveillent heureux Un cycle qui reprend toutes les années Et jamais ne cesse de se répéter TOUS Ah! Voilà le printemps! C’est le printemps qui revient Avec le Vent tout-puissant! ... EAU D’ÉTANG (en soupirant) Mais cette fois-ci, je plongerai encore Dans un long rêve qui m’est propre (Les chants se poursuivent, qui retentissent à travers le monde) TOUS Ah! Le Vent Printanier! C’est lui qui nous amène le printemps, Et qui est le père de tous les vents! ... FILS DU VENT Quelle joie de me retrouver Dans le ciel et la liberté! J’entend déjà le souffle de mon père Qui viendra me porter sur ses ailes! ... (À peine s’est-t-il tourné ver l’eau d’étang qu’il s’envole soudain vers le ciel, comme si attiré par une force énorme) Adieu je dis, pour le moment Mais reviendrai un jour avec le vent Du printemps, comme dit la promesse Que j’ai faite à ton coeur qui m’abritait! EAU D’ÉTANG Mais qu’a-t-il dit quand je dormais Quel genre de promesse a-t-il faite? (Elle lève la tête, mais ne trouve plus le fils du Vent) CHÊNE Jamais je ne demande aux hirondelles : Êtes-vous les mêmes que l’année dernière? La vie se renouvelle, et les âmes en peine Se guerissent quand repoussent les herbes EAU D’ÉTANG (qui ne cesse de pleurer) Deviendrais-je un jour aussi le vent? Me salueront les mélèzes grands Sur leurs pentes, quand j’y passe Et je suivrai les ruisseaux en automne Que bordent les bouleaux vêtus en or .... Mais me manquera toujours une voix Que je chercherai en vain dans les bois Et dans mes rêves elle n’entrera plus Chaque nuit qui tombe sur les arbustes! Ô que souffre mon âme Quand je ne te sens pas! Reviens, reviens, à mon coeur reviens! Repose ton âme à côté de la mienne! ... (La fin) |
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